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La solution de Didier RATSIRAKA : Forcer le peuple malgache à avaler la grenouille de Maputo

21 mars 2011

Profitant des rares occasions qui se présentent à lui et où il peut parler pour être sûr d’être tout au moins écouté, l’ancien président Didier Ratsiraka affirmait hier, lors de la célébration discrète du 35ème anniversaire de l’AREMA, qu’il a une solution pour sortir Madagascar de la crise actuelle et que dans ce cas, il invite tous les chefs de partis politiques à en débattre (avec lui) à Antananarivo. Ce propos de Didier Ratsiraka prête à sourire si on ne mesure, un tant soit peu, la gravité de la situation vécue au pays par le peuple malgache depuis deux ans.

Ratsiraka Didier Ignace a, donc une solution, soit ! Mais, y a-t-il encore une personne qui est assez naïve pour croire à ce genre de gesticulation stérile ? Si Ratsiraka avait réellement une solution qu’est ce qui l’a empêché de la dévoiler et de la proposer lorsqu’il a été appelé à régler ce conflit politique durant quasiment six (6) mois au cours des différentes rencontres dites de « haut niveau » (sic) tantôt à Maputo, tantôt à Addis-Abeba, tantôt à Pretoria ? Qu’est ce qui a donc ainsi forcé l’amiral Ratsiraka à ne pas révéler (pour pouvoir les surpasser, intelligent comme il est) les points d’achoppements ayant conduit à faire capoter tous les accords auxquels il a pris, lui même, part  et dont il a paraphé les résolutions ? La réponse est simple : Monsieur Didier Ratsiraka, ainsi que ses colistiers des 3 mouvances, à savoir les anciens présidents, Ravalomanana et Albert ZAFY,  tous les trois, ont perdu leur temps à se disputer, avec le président de la HAT, pour des broutilles, ils se focalisaient uniquement sur les modes d’allocation des sièges gouvernementaux et ne souciaient, guère, du sort de la population malgache.

C’est parce que les postes ministériels convoités par les uns et les autres ne leur ont pas été alloués que tous les accords menés sous l’égide de la communauté internationale ont tourné en vrille, au mépris du peuple malgache.

La solution de Didier Ratsiraka ne serait, rien d’autre alors que la répartition des sièges où, se considérant toujours comme étant le président de la République, Didier Ratsiraka (comme les autres d’ailleurs) compterait accaparer la plus grosse part du gâteau.

D’ailleurs, quel crédit pourrait-on donné à la parole de Didier Ratsirakaprétendument une parole d’officier –  lorsqu’on sait que depuis son entêtement à succéder coûte que coûte (dicté par la soif du pouvoir) à sa propre succession (ratée) lors de la présidentielle de 2001, au moment où il devrait se retirer du pouvoir en laissant celui-ci à la relève méritante, hélas, il n’a brillé que par la destruction de son propre parti AREMA ?

Qui a oublié que la raison d’être – en politique – de Didier Ratsiraka n’est rien d’autre que de réduire son parti AREMA à sa seule et unique personnalité à « crédibilité déclinante« , en mettant celui-ci à sa botte et ne lui confier comme mission que l’exécution des caprices du « roi », sinon…ce sera le « déluge » ?

Qui a oublié que son passe temps favori en passe de devenir son obsession – (c’est à dire sans lequel il ne se sentirait jamais heureux mais toujours mal dans sa peau) c’est de calomnier le secrétaire national de l’AREMA, élu lors d’un Congrès national, un certain pierrot Rajaonarivelo, et de jeter des peaux de bananes aux pieds de ce dernier afin que celui-ci tombe, se casse la figure et échoue dans toute sa tentative à vouloir moderniser le parti, et donc à empêcher à ce qu’il ne pourra jamais démontrer qu’il pourrait faire mieux que le prétendu (à tort sans doute) mentor, Didier Ratsiraka « himself « ?

Comment se fait-il que le parti AREMA que Didier Ratsiraka prétend gérer, et au vu de sa gloire passé, n’arrive même pas à organiser correctement un anniversaire, qui plus est, couronnant ses 35ème anniversaire si ce n’est parce qu’il n’a plus de base politique autre que des fossiles de parti unique ?

A travers ce genre de message, l’on décèle bien que Didier Ratsiraka ne fait que jouer, encore une fois sur la vie du peuple malgache, et que derrière tout cela, il n’y a rien qui tient de sérieux si ce n’est sa volonté à revenir au pouvoir. Peu importe le prix à payer. Sauf, que malheureusement pour lui, le peuple malgache ne voudra plus jamais payer pour le compte des anciens présidents.

Sa solution consisterait donc à faire traîner la crise politique actuelle, par tous les moyens, pour que, comme son actuel collègue (mais son bourreau pendant huit longues années : de 2002-2008 et responsable de son exil en France), l’ancien chef d’Etat Marc Ravalomanana, actuellement exilé en Afrique du Sud – et la crise aidant, le peuple en s’appauvrissant et la communauté internationale réduite à la lassitude -,  demain, tous les deux pourront assouvir l’unique ambition qui excitent leur égo, à savoir: Revenir au pays comme le « messie ».

Quant à l’intérêt de la Nation, quant au sort de la population, les deux anciens chefs d’Etat n’en ont absolument cure. Ils les ravalent vite comme ils ont su et pu avaler, eux-mêmes, « les grenouilles » de Mozambique à Maputo en sacrifiant l’intérêt du peuple malgache sur l’autel de leurs ambitions démesurées.

Cette méthode d’infantilisation du peuple semble toujours continuer à habiter le subconscient de ces deux anciens chefs d’Etat.

Dans ce cas, on peut sérieusement dire que l’amiral Didier Ratsiraka peut garder, pour lui, sa « solution » si ce n’est pas trop lui demander, car le peuple malgache a, manifestement, autre chat à fouetter !

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